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Espace d’art Chaillioux

Impressions Frédérique Callu – Pierrejean Canac Anaïs Charras – Cléa Darnaud Jacques Ibert – Atsuko Ishii

Espace d’art Chaillioux

Cléa Darnaud est graveuse. Elle privilégie l’eau-forte et l’aquatinte, travaillant à l’aiguille, dans des compositions dont la minutie est stupéfiante. Et pourtant, tout semble modeste, dans son œuvre, loin de toute tentation d’en mettre plein la vue, comme s’il y avait un secret à préserver. Plus le spectateur essaie de le pénétrer, plus il est dérouté et forcé d’imaginer une nouvelle histoire, puis une autre, pour tenter d’éluder un mystère qui lui échappe au moment même où il pense l’avoir appréhendé. De sa démarche, Cléa Darnaud écrit : « À la recherche de bribes et de détails je cherche à infiltrer le réel pour en saisir des fragments et les recomposer dans mon univers graphique. Loin de la représentation, je tente plutôt de parcourir les vestiges d’un regard afin de reconstruire à travers le dessin de nouveaux espaces narratifs, composés de fragments de souvenirs. Ma pratique fait appel aux pensées intrusives, aux réflexions de l’instant. Je tente de me saisir de ces bribes, transformées et interprétées pour les réinvestir sous une forme graphique singulière au service de l’imaginaire. »

Jacques Ibert, photographe, construit ses ima¬ges comme un romancier compose son ouvrage. Ses mots sont des images qu’il juxtapose et colle pour constituer un récit, plus rhizomique que linéaire. Elles plantent le décor mais incarnent aussi des personnages. Il décrit sa démarche en ces termes : « Comme un écrivain qui rédige son roman un mot après l’autre, je crée mon œuvre en collant des images. Les unes sur les autres ou à côté des autres. Sans visibilité ni filet. Parfois, elles se répondent. Souvent, elles s’installent comme partie du décor. Aujourd’hui rares et précieuses pour demain terminer anonymes et banales. Intégrées dans des tableaux, dans des paysages ou faisant partie d’une matrice, elles s’accumulent pour composer un récit-collage. Une couverture brodée aux pixels. Une peau d’images comme cuirasse. » Jacques Ibert affectionne les compositions en plusieurs volets, qui rappellent la structure des retables de la Renaissance, plus particulièrement ceux de la tradition flamande, même lorsqu’il aborde des sujets très contemporains. Ses mises en scène grouillent de personnages, à la manière de certaines peintures de Bruegel, mais peuvent aussi jouer sur des superpositions ou emprunter au monde du spectacle ou de la mode. Dans tous les cas, ses œuvres se lisent et s’apprécient comme de modernes icônes, vouées à la célébration d’un culte mémoriel plus profane que religieux.

Atsuko Ishii, artiste japonaise installée en France depuis 1995, se consacre à la gravure à l’eau-forte imprimée en couleur. Elle considère la plaque de cuivre comme une feuille de papier sur laquelle elle s’exprime librement dans un style d’une grande précision. Elle complète la technique de l’eau-forte par des encollages de papier japonais, des pochoirs appliqués sur la plaque pour les aplats colorés ou des gaufrages. L’impression est toujours en série limitée et aucune intervention de l’artiste ne se fait directement à la main sur le papier. La précision de son trait sur la plaque de cuivre, ses découpes fines qui lui servent de pochoir dénotent la maîtrise d’une technique ancienne complexe. Son expression reste cependant résolument moderne, faisant sortir la gravure de son cadre traditionnel. Elle aborde ses compositions d’une manière très fluide, dans une ligne claire. Au fil des ans, elle s’est construit un vocabulaire très personnel, certains motifs se retrouvant d’une gravure à l’autre dans des configurations différentes. On y retrouve fréquemment des personnages, des fruits, des éléments d’architecture, des fragments de paysages, des éléments de signalisation… En première lecture ses gravures semblent tout empreintes de naïveté, mais celle-ci est fausse car ses compositions se montrent souvent porteuses de propos facétieux ou incongrus. Au fil des années, le dessin d’Atsuko Ishii se fait plus ample, le vocabulaire s’enrichit, la couleur se diversifie et s’autonomise… Certaines compositions font penser à des all-over où les personnages et les animaux semblent émerger d’un tapis de fleurs multicolores.








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